Cliquez ici >>> đŸŽŸïž article 200 code de procĂ©dure civile

CODEDE PROCÉDURE CIVILE . LIVRE IV DISPOSITIONS COMMUNES AUX TRIBUNAUX ET AUX COURS DE LA PROCÉDURE D’URGENCE. CHAPITRE I DES MESURES D’URGENCE . Art.172.- Toute requĂȘte aux fins de voir ordonner un constat, une sommation ou autre mesure d’urgence en quelque matiĂšre que ce soit, ne prĂ©judiciant pas aux droits des parties est prĂ©sentĂ©e au L’ article 39 du Code de procĂ©dure civile (L. R. Q., chapitre C-25) est modifiĂ© par la suppression de « 211,». 2. L ’ article 200 de ce code, remplacĂ© par l ’ article33 du chapitre7 des lois de 2002, est modifiĂ© par le remplacement, dans le troisiĂšme alinĂ©a, du mot « signification » par le mot « notification ». 3. ProcĂ©durecivile – Les demandes incidentes Art 63 CPC : 3 demandes. I. Les demandes incidentes additionnelles et reconventionnelles Demande reconventionnelle (art 64) : « demande par laquelle le dĂ©fendeur originaire prĂ©tend obtenir un avantage autre que le simple rejet de la prĂ©tention de son adversaire ». Codede procĂ©dure pĂ©nale : articles 418 Ă  426 Constitution partie civile; Code de procĂ©dure pĂ©nale : articles 462 Ă  486 jugement devant le tribunal correctionnel; Voir aussi. DĂ©roulement d ModĂšleATTESTATION Article 202 du Code de ProcĂ©dure Civile Je soussignĂ© ..(nom, prĂ©nom, date et lieu de naissance), demeurant .. exerçant la profession de .. lien de parentĂ© ou d'alliance avec les parties : lien de subordination Ă  leur Ă©gard, de collaboration ou de communautĂ© d'intĂ©rĂȘts : Sachant que la prĂ©sente attestation sera utilisĂ©e en justice, et connaissance prise Meilleur Site De Rencontre Gratuit Sans Inscription. ASSIGNATION PAR-DEVANT LE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE [Ville] L’AN DEUX MILLE [
] ET LE À LA DEMANDE DE [Si personne physique] Monsieur ou Madame [nom, prĂ©nom], nĂ© le [date], de nationalitĂ© [pays], demeurant Ă  [adresse] [Si personne morale] La sociĂ©tĂ© [raison sociale], [forme sociale], au capital social de [montant], immatriculĂ©e au Registre du Commerce et des SociĂ©tĂ©s de [ville] sous le numĂ©ro [
], dont le siĂšge social est sis [adresse], agissant poursuites et diligences de ses reprĂ©sentants lĂ©gaux domiciliĂ©s, en cette qualitĂ©, audit siĂšge Ayant pour avocat constituĂ© MaĂźtre [nom, prĂ©nom], Avocat inscrit au Barreau de [ville], y demeurant [adresse] Lequel se constitue sur la prĂ©sente assignation et ses suites [Si postulation] Ayant pour avocat plaidant MaĂźtre [nom, prĂ©nom], Avocat inscrit au Barreau de [ville], y demeurant [adresse] J’AI HUISSIER SOUSSIGNÉ DONNÉ ASSIGNATION À [Si personne physique] Monsieur ou Madame [nom, prĂ©nom], nĂ© le [date], de nationalitĂ© [pays], demeurant Ă  [adresse] OĂč Ă©tant et parlant Ă  [Si personne morale] La sociĂ©tĂ© [raison sociale], [forme sociale], au capital social de [montant], immatriculĂ©e au Registre du Commerce et des SociĂ©tĂ©s de [ville] sous le numĂ©ro [
], dont le siĂšge social est sis [adresse], agissant poursuites et diligences de ses reprĂ©sentants lĂ©gaux domiciliĂ©s, en cette qualitĂ©, audit siĂšge OĂč Ă©tant et parlant Ă  D’AVOIR À COMPARAÎTRE Le [date] Ă  [heures] Par-devant le Tribunal judiciaire de [ville], [chambre], siĂ©geant en la salle ordinaire de ses audiences au Palais de justice de [ville], sis [adresse] ET L’INFORME Qu’un procĂšs lui est intentĂ© pour les raisons exposĂ©es ci-aprĂšs. TRÈS IMPORTANT [Si reprĂ©sentation obligatoire] Que dans un dĂ©lai de QUINZE JOURS, Ă  compter de la date du prĂ©sent acte, conformĂ©ment aux articles 54, 56, 752 et 763 du Code de procĂ©dure civile, il est tenu de constituer avocat pour ĂȘtre reprĂ©sentĂ© par-devant ce tribunal. Toutefois, si l’assignation lui est dĂ©livrĂ©e dans un dĂ©lai infĂ©rieur ou Ă©gal Ă  quinze jours avant la date de l’audience, il peut constituer avocat jusqu’à l’audience. Que l’État, les dĂ©partements, les rĂ©gions, les communes et les Ă©tablissements publics peuvent se faire reprĂ©senter ou assister par un fonctionnaire ou un agent de leur administration. Qu’à dĂ©faut, il s’expose Ă  ce qu’un jugement soit rendu contre lui sur les seuls Ă©lĂ©ments fournis par son adversaire. Il est, par ailleurs, rappelĂ© les articles de la loi n° 71-1130 du 31 dĂ©cembre 1971 reproduits ci-aprĂšs Article 5 Les avocats exercent leur ministĂšre et peuvent plaider sans limitation territoriale devant toutes les juridictions et organismes juridictionnels ou disciplinaires, sous les rĂ©serves prĂ©vues Ă  l’article 4. Ils peuvent postuler devant l’ensemble des tribunaux judiciaires du ressort de cour d’appel dans lequel ils ont Ă©tabli leur rĂ©sidence professionnelle et devant ladite cour d’appel. Par dĂ©rogation au deuxiĂšme alinĂ©a, les avocats ne peuvent postuler devant un autre tribunal que celui auprĂšs duquel est Ă©tablie leur rĂ©sidence professionnelle ni dans le cadre des procĂ©dures de saisie immobiliĂšre, de partage et de licitation, ni au titre de l’aide juridictionnelle, ni dans des instances dans lesquelles ils ne seraient pas maĂźtres de l’affaire chargĂ©s Ă©galement d’assurer la plaidoirie. Article 5-1 Par dĂ©rogation au deuxiĂšme alinĂ©a de l’article 5, les avocats inscrits au barreau de l’un des tribunaux judiciaires de Paris, Bobigny, CrĂ©teil et Nanterre peuvent postuler auprĂšs de chacune de ces juridictions. Ils peuvent postuler auprĂšs de la cour d’appel de Paris quand ils ont postulĂ© devant l’un des tribunaux judiciaires de Paris, Bobigny et CrĂ©teil, et auprĂšs de la cour d’appel de Versailles quand ils ont postulĂ© devant le tribunal judiciaire de Nanterre. La dĂ©rogation prĂ©vue au dernier alinĂ©a du mĂȘme article 5 leur est applicable. Il est encore rappelĂ© les dispositions du Code de procĂ©dure civile suivantes Article 640 Lorsqu’un acte ou une formalitĂ© doit ĂȘtre accompli avant l’expiration d’un dĂ©lai, celui-ci a pour origine la date de l’acte, de l’évĂ©nement, de la dĂ©cision ou de la notification qui le fait courir. Article 641 Lorsqu’un dĂ©lai est exprimĂ© en jours, celui de l’acte, de l’évĂ©nement, de la dĂ©cision ou de la notification qui le fait courir ne compte pas. Lorsqu’un dĂ©lai est exprimĂ© en mois ou en annĂ©es, ce dĂ©lai expire le jour du dernier mois ou de la derniĂšre annĂ©e qui porte le mĂȘme quantiĂšme que le jour de l’acte, de l’évĂ©nement, de la dĂ©cision ou de la notification qui fait courir le dĂ©lai. À dĂ©faut d’un quantiĂšme identique, le dĂ©lai expire le dernier jour du mois. Lorsqu’un dĂ©lai est exprimĂ© en mois et en jours, les mois sont d’abord dĂ©comptĂ©s, puis les jours. Article 642 Tout dĂ©lai expire le dernier jour Ă  vingt-quatre heures. Le dĂ©lai qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour fĂ©riĂ© ou chĂŽmĂ© est prorogĂ© jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Article 642-1 Les dispositions des articles 640 Ă  642 sont Ă©galement applicables aux dĂ©lais dans lesquels les inscriptions et autres formalitĂ©s de publicitĂ© doivent ĂȘtre opĂ©rĂ©es. Article 643 Lorsque la demande est portĂ©e devant une juridiction qui a son siĂšge en France mĂ©tropolitaine, les dĂ©lais de comparution, d’appel, d’opposition, de tierce opposition dans l’hypothĂšse prĂ©vue Ă  l’article 586 alinĂ©a 3, de recours en rĂ©vision et de pourvoi en cassation sont augmentĂ©s de Un mois pour les personnes qui demeurent en Guadeloupe, en Guyane, Ă  la Martinique, Ă  La RĂ©union, Ă  Mayotte, Ă  Saint-BarthĂ©lemy, Ă  Saint-Martin, Ă  Saint-Pierre-et-Miquelon, en PolynĂ©sie française, dans les Ăźles Wallis et Futuna, en Nouvelle-CalĂ©donie et dans les Terres australes et antarctiques françaises ; Deux mois pour celles qui demeurent Ă  l’étranger. [Si demande en justice visant, en matiĂšre immobiliĂšre, Ă  remettre en cause des droits soumis Ă  publicitĂ© fonciĂšre] Lorsque la demande en justice doit faire l’objet d’une publication, l’article 54, 4° du Code de procĂ©dure civile, exige que soient reproduites les mentions relatives Ă  la dĂ©signation des immeubles exigĂ©es pour la publication au fichier immobilier qui figurent Ă  l’article 76 du dĂ©cret n°55-1350 du 14 octobre 1955. Dans un arrĂȘt du 7 novembre 2012, la Cour de cassation est venue prĂ©ciser que le dĂ©faut de publication d’une demande tendant Ă  l’annulation de droits rĂ©sultant d’actes soumis Ă  publicitĂ© constitue une fin de non-recevoir et non un vice de forme en affectant la validitĂ© » Cass. 1Ăšre civ. 7 nov. 2012, n° Il est enfin indiquĂ© au dĂ©fendeur, en application des articles 56 et 752 du Code de procĂ©dure civile Que, le demandeur [consent/ ne consent pas] Ă  ce que la procĂ©dure se dĂ©roule sans audience en application de l’article L. 212-5-1 du Code de l’organisation judiciaire. Que les piĂšces sur lesquelles la demande est fondĂ©e sont visĂ©es et jointes en fin d’acte selon bordereau. [Si reprĂ©sentation facultative] Que, en application des articles 753 et 762 du Code de procĂ©dure civile il est tenu ==> Soit de se prĂ©senter Ă  cette audience, seul ou assistĂ© de l’une des personnes suivantes Un avocat Le conjoint ; Le concubin ; La personne avec laquelle il a conclu un pacte civil de solidaritĂ© ; Un parent ou alliĂ© en ligne directe ; Un parent ou alliĂ© en ligne collatĂ©rale jusqu’au troisiĂšme degrĂ© inclus ; Une personne exclusivement attachĂ©e Ă  son service personnel ou Ă  son entreprise. ==> Soit de se faire reprĂ©senter par un avocat, ou par l’une des autres personnes ci-dessus Ă©numĂ©rĂ©es, Ă  condition qu’elle soit munie d’un pouvoir Ă©crit et Ă©tabli spĂ©cialement pour ce procĂšs. Que l’État, les dĂ©partements, les rĂ©gions, les communes et les Ă©tablissements publics peuvent se faire reprĂ©senter ou assister par un fonctionnaire ou un agent de leur administration. Qu’à dĂ©faut de comparaĂźtre Ă  cette audience ou Ă  toute autre Ă  laquelle l’examen de cette affaire serait renvoyĂ©, il s’expose Ă  ce qu’un jugement soit rendu contre lui sur les seuls Ă©lĂ©ments fournis par son adversaire. Il est, par ailleurs, indiquĂ© au dĂ©fendeur les dispositions du Code de procĂ©dure civile suivantes Article 817 Lorsque les parties sont dispensĂ©es de constituer avocat conformĂ©ment aux dispositions de l’article 761, la procĂ©dure est orale, sous rĂ©serve des dispositions particuliĂšres propres aux matiĂšres concernĂ©es. Article 827 Le juge s’efforce de concilier les parties. Article 830 A dĂ©faut de conciliation constatĂ©e Ă  l’audience, l’affaire est immĂ©diatement jugĂ©e ou, si elle n’est pas en Ă©tat de l’ĂȘtre, renvoyĂ©e Ă  une audience ultĂ©rieure. Dans ce cas, le greffier avise par tous moyens les parties qui ne l’auraient pas Ă©tĂ© verbalement de la date de l’audience. Article 832 Sans prĂ©judice des dispositions de l’article 68, la demande incidente tendant Ă  l’octroi d’un dĂ©lai de paiement en application de l’article 1343-5 du code civil peut ĂȘtre formĂ©e par courrier remis ou adressĂ© au greffe. Les piĂšces que la partie souhaite invoquer Ă  l’appui de sa demande sont jointes Ă  son courrier. La demande est communiquĂ©e aux autres parties, Ă  l’audience, par le juge, sauf la facultĂ© pour ce dernier de la leur faire notifier par le greffier, accompagnĂ©e des piĂšces jointes, par lettre recommandĂ©e avec demande d’avis de rĂ©ception. L’auteur de cette demande incidente peut ne pas se prĂ©senter Ă  l’audience, conformĂ©ment au second alinĂ©a de l’article 446-1. Dans ce cas, le juge ne fait droit aux demandes prĂ©sentĂ©es contre cette partie que s’il les estime rĂ©guliĂšres, recevables et bien fondĂ©es. Il est encore rappelĂ© la disposition du Code civil suivante Article 1343-5 Le juge peut, compte tenu de la situation du dĂ©biteur et en considĂ©ration des besoins du crĂ©ancier, reporter ou Ă©chelonner, dans la limite de deux annĂ©es, le paiement des sommes dues. Par dĂ©cision spĂ©ciale et motivĂ©e, il peut ordonner que les sommes correspondant aux Ă©chĂ©ances reportĂ©es porteront intĂ©rĂȘt Ă  un taux rĂ©duit au moins Ă©gal au taux lĂ©gal, ou que les paiements s’imputeront d’abord sur le capital. Il peut subordonner ces mesures Ă  l’accomplissement par le dĂ©biteur d’actes propres Ă  faciliter ou Ă  garantir le paiement de la dette. La dĂ©cision du juge suspend les procĂ©dures d’exĂ©cution qui auraient Ă©tĂ© engagĂ©es par le crĂ©ancier. Les majorations d’intĂ©rĂȘts ou les pĂ©nalitĂ©s prĂ©vues en cas de retard ne sont pas encourues pendant le dĂ©lai fixĂ© par le juge. Toute stipulation contraire est rĂ©putĂ©e non Ă©crite. Les dispositions du prĂ©sent article ne sont pas applicables aux dettes d’aliment. [Si demande en justice visant, en matiĂšre immobiliĂšre, Ă  remettre en cause des droits soumis Ă  publicitĂ© fonciĂšre] Lorsque la demande en justice doit faire l’objet d’une publication, l’article 54, 4° du Code de procĂ©dure civile, exige que soient reproduites les mentions relatives Ă  la dĂ©signation des immeubles exigĂ©es pour la publication au fichier immobilier qui figurent Ă  l’article 76 du dĂ©cret n°55-1350 du 14 octobre 1955. Dans un arrĂȘt du 7 novembre 2012, la Cour de cassation est venue prĂ©ciser que le dĂ©faut de publication d’une demande tendant Ă  l’annulation de droits rĂ©sultant d’actes soumis Ă  publicitĂ© constitue une fin de non-recevoir et non un vice de forme en affectant la validitĂ© » Cass. 1Ăšre civ. 7 nov. 2012, n° Il est enfin indiquĂ© au dĂ©fendeur, en application des articles 56 et 752 du Code de procĂ©dure civile Que, le demandeur [consent/ ne consent pas] Ă  ce que la procĂ©dure se dĂ©roule sans audience en application de l’article L. 212-5-1 du Code de l’organisation judiciaire. Que les piĂšces sur lesquelles la demande est fondĂ©e sont visĂ©es et jointes en fin d’acte selon bordereau. ==> Condition de recevabilitĂ© de la demande tenant Ă  l’exigence de recours Ă  un mode de rĂ©solution amiable des diffĂ©rends prĂ©alablement Ă  la saisine du juge Issue de l’article 4 du dĂ©cret n° 2019-1333 du 11 dĂ©cembre 2019, l’article 750-1 du Code de procĂ©dure civile dispose que, devant le Tribunal judiciaire, Ă  peine d’irrecevabilitĂ© que le juge peut prononcer d’office, la demande en justice doit ĂȘtre prĂ©cĂ©dĂ©e, au choix des parties, d’une tentative de conciliation menĂ©e par un conciliateur de justice, d’une tentative de mĂ©diation ou d’une tentative de procĂ©dure participative, lorsqu’elle tend au paiement d’une somme n’excĂ©dant pas 5 000 euros ou lorsqu’elle est relative Ă  l’une des actions mentionnĂ©es aux articles R. 211-3-4 et R. 211-3-8 du code de l’organisation judiciaire. » Il ressort de cette disposition que pour un certain nombre de litiges, les parties ont l’obligation de recourir Ă  un mode de rĂ©solution amiable des diffĂ©rends. Sont visĂ©es Les demandes qui tendent au paiement d’une somme infĂ©rieure Ă  euros Les demandes relatives Ă  un conflit de voisinage actions visĂ©es aux articles R. 211-3-4 et R. 211-3-8 du COJ [Si exigence de tentative de rĂšglement amiable du litige] ConformĂ©ment Ă  l’article 750-1 du Code de procĂ©dure civile, prĂ©alablement Ă  la saisine du Tribunal de cĂ©ans, [identitĂ© du demandeur] a tentĂ© de rĂ©soudre amiablement le litige en proposant, dans le cadre d’une [conciliation menĂ©e par un conciliateur de justice / de mĂ©diation / de procĂ©dure participative] Ă  [identitĂ© du dĂ©fendeur] de [prĂ©ciser les diligences accomplies] Toutefois, cette tentative de rĂšglement amiable n’a pas abouti pour les raisons suivantes [prĂ©ciser les raisons de l’échec] [Si dispense de tentative de rĂšglement amiable du litige] En application de l’article 750-1 du Code de procĂ©dure civile, prĂ©alablement Ă  la saisine du Tribunal de cĂ©ans, [identitĂ© du demandeur] n’a pas tentĂ© de rĂ©soudre amiablement le litige pour la raison suivante L’une des parties au moins sollicite l’homologation d’un accord L’exercice d’un recours prĂ©alable Ă©tait obligatoire L’absence de recours Ă  l’un des modes de rĂ©solution amiable est justifiĂ©e par un motif lĂ©gitime Le juge ou l’autoritĂ© administrative doit, en application d’une disposition particuliĂšre, procĂ©der Ă  une tentative prĂ©alable de conciliation Le litige est relatif au crĂ©dit Ă  la consommation, au crĂ©dit immobilier, aux regroupements de crĂ©dits, aux sĂ»retĂ©s personnelles, au dĂ©lai de grĂące, Ă  la lettre de change et billets Ă  ordre, aux rĂšgles de conduite et rĂ©munĂ©ration et formation du prĂȘteur et de l’intermĂ©diaire I RAPPEL DES FAITS Exposer les faits de façon synthĂ©tique et objective, tel qu’ils pourraient ĂȘtre Ă©noncĂ©s dans le jugement Ă  intervenir Chaque Ă©lĂ©ment de fait doit, en toute rigueur, ĂȘtre justifiĂ© au moyen d’une piĂšce visĂ©e dans le bordereau joint en annexe, numĂ©rotĂ©e et communiquĂ©e Ă  la partie adverse et au juge II DISCUSSION À titre de remarque liminaire, il convient de distinguer La prĂ©tention qui est le contenu de la demande Le moyen qui est le raisonnement façonnĂ© pour justifier la demande L’argument qui est un Ă©lĂ©ment de fait ou de droit qui structure le moyen 1. ExposĂ© des prĂ©tentions Il s’agit ici d’exposer les prĂ©tentions formulĂ©es auprĂšs de la Juridiction saisie en dĂ©veloppant une argumentation juridique articulĂ©e autour de moyens en fait et en droit. 2. HiĂ©rarchisation des prĂ©tentions Lorsque plusieurs prĂ©tentions sont formulĂ©es par le demandeur, il y a lieu de les hiĂ©rarchiser en identifiant La demande principale Il s’agit de la demande qui exprime la prĂ©tention la plus importance, soit celle qui prime sur toutes les autres Le juge doit dĂšs lors examiner la demande principale avant de statuer sur les demandes subsidiaires Les demandes subsidiaires Il s’agit des demandes alternatives, en ce sens qu’elles ne doivent ĂȘtre examinĂ©es par le Juge que dans l’hypothĂšse oĂč il dĂ©ciderait de ne pas faire droit Ă  la demande principale Les demandes accessoires Il s’agit de demandes complĂ©mentaires qui se rattachent aux demandes principales et subsidiaires Elles sont formulĂ©es, le plus souvent, en tout Ă©tat de cause Ces demandes consistent, par exemple, Ă  rĂ©clamer la condamnation de la partie adverse aux dĂ©pens et au paiement des frais irrĂ©pĂ©tibles au titre de l’article 700 du Code de procĂ©dure civile 3. PrĂ©sentation des prĂ©tentions Les prĂ©tentions formulĂ©es par le demandeur doivent ĂȘtre prĂ©sentĂ©es au moyen d’un plan, lequel vise Ă  faciliter la lecture de l’acte par le juge. Deux situations peuvent ĂȘtre distinguĂ©es Les prĂ©tentions formulĂ©es par le demandeur sont cumulatives, car d’égale importance Les prĂ©tentions formulĂ©es par le demandeur sont alternatives, car d’inĂ©gale importance ==> Les prĂ©tentions du demandeur sont cumulatives Dans cette hypothĂšse, il conviendra de prĂ©senter les prĂ©tentions selon une logique chronologique, en les ordonnant, par exemple, de la plus pertinente Ă  celle qui a le moins de chance d’ĂȘtre retenue par le Juge, en terminant par celles relatives Ă  l’exĂ©cution provisoire si justifiĂ©e, aux frais irrĂ©pĂ©tibles et aux dĂ©pens Sur la demande A Sur la demande B Sur la demande C [
] Sur l’exĂ©cution provisoire Sur les frais irrĂ©pĂ©tibles et les dĂ©pens ==> Les prĂ©tentions du demandeur sont alternatives Dans cette hypothĂšse, il conviendra de prĂ©senter les prĂ©tentions selon une logique hiĂ©rarchique I A titre principal, sur la demande A II A titre subsidiaire, sur la demande B III A titre infiniment subsidiaire, sur la demande C [
] IV En tout Ă©tat de cause Sur la demande D Sur les frais irrĂ©pĂ©tibles et les dĂ©pends 4. Formulation des prĂ©tentions La rĂ©daction d’une assignation ou d’un jeu de conclusions obĂ©it Ă  deux rĂšgles fondamentales La nĂ©cessitĂ© de recourir au syllogisme juridique aux fins de justifier les prĂ©tentions L’obligation de viser les piĂšces produites au soutien de chaque prĂ©tention ==> Sur la nĂ©cessitĂ© de recourir au syllogisme juridique aux fins de justifier les prĂ©tentions Qu’il s’agisse d’une assignation ou de conclusions, les Ă©critures judiciaires doivent formuler expressĂ©ment les prĂ©tentions ainsi que les moyens en fait et en droit sur lesquels chacune de ces prĂ©tentions est fondĂ©e. Autrement dit, chaque moyen dĂ©veloppĂ© au soutien d’une prĂ©tention doit ĂȘtre formulĂ© sous la forme d’un raisonnement juridique façonnĂ©e au moyen d’un syllogisme. Le syllogisme consiste en un raisonnement logique qui met en relation trois propositions La majeure l’énoncĂ© de la rĂšgle de droit applicable La mineure l’énoncĂ© des faits du litige La conclusion l’application de la rĂšgle de droit aux faits Exemple Tous les hommes sont mortels majeure Or Socrate est un homme mineure Donc Socrate est mortel conclusion Les deux prĂ©misses sont des propositions donnĂ©es et supposĂ©es vraies le syllogisme permet d’établir la validitĂ© formelle de la conclusion, qui est nĂ©cessairement vraie si les prĂ©misses sont effectivement vraies. ==> Sur l’obligation de viser les piĂšces produites au soutien de chaque prĂ©tention Toutes les demandes et tous les arguments soulevĂ©s en demande et en dĂ©fense doivent ĂȘtre prouvĂ©s par celui qui les allĂšgue articles 4 et 9 du CPC. C’est la raison pour laquelle, toutes les piĂšces produites au cours des dĂ©bats doivent ĂȘtre communiquĂ©es Ă  la partie adverse dans les formes requises. Obligation de communication des piĂšces L’article 132 du Code de procĂ©dure civile prĂ©voit que D’une part, la partie qui fait Ă©tat d’une piĂšce s’oblige Ă  la communiquer Ă  toute autre partie Ă  l’instance. D’autre part, la communication des piĂšces doit ĂȘtre spontanĂ©e. Obligation de viser les piĂšces et de les numĂ©roter L’article 768 du Code de procĂ©dure civile prĂ©voit que chacune des prĂ©tentions doit ĂȘtre fondĂ©e avec indication pour chaque prĂ©tention des piĂšces invoquĂ©es et de leur numĂ©rotation. Obligation d’établir un bordereau de piĂšces L’article 768, al. 1er in fine du Code de procĂ©dure civile prĂ©voit que, un bordereau Ă©numĂ©rant les piĂšces justifiant les prĂ©tentions doit ĂȘtre annexĂ© Ă  l’assignation. 5. ExĂ©cution provisoire, frais irrĂ©pĂ©tibles et dĂ©pens Pour conclure la discussion, il convient de ne pas omettre de solliciter L’exĂ©cution provisoire si elle est compatible avec la demande formulĂ©e La condamnation du dĂ©fendeur au paiement des frais irrĂ©pĂ©tibles La condamnation du dĂ©fendeur aux entiers dĂ©pens ==> Sur l’exĂ©cution provisoire Depuis l’entrĂ©e en vigueur du dĂ©cret n° 2019-1333 du 11 dĂ©cembre 2019 l’exĂ©cution provisoire est dĂ©sormais de droit pour les dĂ©cisions de premiĂšre instance art. 514 CPC. Par exception, elle est susceptible d’ĂȘtre Ă©cartĂ©e dans trois cas Lorsque la loi le prĂ©voit Lorsque le juge le dĂ©cide, d’office ou sur la demande des parties, considĂ©rant que ; Soit elle est incompatible avec la nature de l’affaire Soit qu’elle risque d’entraĂźner des consĂ©quences manifestement excessives Lorsque, en cas d’appel de la dĂ©cision rendue, trois conditions cumulatives sont rĂ©unies D’une part, il existe un moyen sĂ©rieux d’annulation ou de rĂ©formation D’autre part, que l’exĂ©cution risque d’entraĂźner des consĂ©quences manifestement excessives Enfin, si le demandeur a fait valoir ses observations sur l’exĂ©cution provisoire en premiĂšre instance, auquel cas cette derniĂšre n’est recevable, outre l’existence d’un moyen sĂ©rieux d’annulation ou de rĂ©formation, que si l’exĂ©cution provisoire risque d’entraĂźner des consĂ©quences manifestement excessives qui se sont rĂ©vĂ©lĂ©es postĂ©rieurement Ă  la dĂ©cision de premiĂšre instance ==> Sur les dĂ©pens Les dĂ©pens sont rĂ©gis aux articles 695 et suivants et Code de procĂ©dure civile. Notion Les dĂ©pens sont les frais nĂ©cessaires Ă  la conduite du procĂšs dont le montant est fixĂ©, soit par voie rĂ©glementaire, soit par dĂ©cision judiciaire Les dĂ©pens sont Ă©numĂ©rĂ©s Ă  l’article 695 du Code de procĂ©dure civile Il s’agit de frais rĂ©pĂ©tibles, en ce sens qu’ils sont supportĂ©s par la partie perdante Les frais compris dans les dĂ©pens Les dĂ©pens affĂ©rents aux instances, actes et procĂ©dures d’exĂ©cution comprennent Les droits, taxes, redevances ou Ă©moluments perçus par les greffes des juridictions ou l’administration des impĂŽts Ă  l’exception des droits, taxes et pĂ©nalitĂ©s Ă©ventuellement dus sur les actes et titres produits Ă  l’appui des prĂ©tentions des parties ; Les frais de traduction des actes lorsque celle-ci est rendue nĂ©cessaire par la loi ou par un engagement international ; Les indemnitĂ©s des tĂ©moins ; La rĂ©munĂ©ration des techniciens ; Les dĂ©bours tarifĂ©s ; Les Ă©moluments des officiers publics ou ministĂ©riels ; La rĂ©munĂ©ration des avocats dans la mesure oĂč elle est rĂ©glementĂ©e y compris les droits de plaidoirie ; Les frais occasionnĂ©s par la notification d’un acte Ă  l’étranger ; Les frais d’interprĂ©tariat et de traduction rendus nĂ©cessaires par les mesures d’instruction effectuĂ©es Ă  l’étranger Ă  la demande des juridictions dans le cadre du rĂšglement CE n° 1206/2001 du Conseil du 28 mai 2001 relatif Ă  la coopĂ©ration entre les juridictions des États membres dans le domaine de l’obtention des preuves en matiĂšre civile et commerciale ; Les enquĂȘtes sociales ordonnĂ©es en application des articles 1072, 1171 et 1221 ; La rĂ©munĂ©ration de la personne dĂ©signĂ©e par le juge pour entendre le mineur, en application de l’article 388-1 du code civil ; Les rĂ©munĂ©rations et frais affĂ©rents aux mesures, enquĂȘtes et examens requis en application des dispositions de l’article 1210-8. La charge des dĂ©pens Principe la partie succombant au procĂšs L’article 696 du CPC prĂ©voit que la partie perdante est condamnĂ©e aux dĂ©pens, Ă  moins que le juge, par dĂ©cision motivĂ©e, n’en mette la totalitĂ© ou une fraction Ă  la charge d’une autre partie. TempĂ©raments responsabilitĂ© des auxiliaires de justice L’article 697 dispose que les avocats, anciens avouĂ©s et huissiers de justice peuvent ĂȘtre personnellement condamnĂ©s aux dĂ©pens affĂ©rents aux instances, actes et procĂ©dures d’exĂ©cution accomplis en dehors des limites de leur mandat. L’article 698 Ă©nonce encore que les dĂ©pens affĂ©rents aux instances, actes et procĂ©dures d’exĂ©cution injustifiĂ©s sont Ă  la charge des auxiliaires de justice qui les ont faits, sans prĂ©judice des dommages-intĂ©rĂȘts qui seraient rĂ©clamĂ©s. Il en est de mĂȘme des dĂ©pens affĂ©rents aux instances, actes et procĂ©dures d’exĂ©cution nuls par l’effet de leur faute. ==> Sur les frais irrĂ©pĂ©tibles Les frais irrĂ©pĂ©tibles sont rĂ©gis par l’article 700 du Code de procĂ©dure civile. Notion Les frais irrĂ©pĂ©tibles se dĂ©finissent nĂ©gativement comme ceux, non tarifĂ©s, engagĂ©s par une partie Ă  l’occasion d’une instance non compris dans les dĂ©pens prĂ©vus par l’article 695 du nouveau Code de procĂ©dure civile. L’originalitĂ© de l’article 700 du Code de procĂ©dure civile tient au fait que, par dĂ©finition, les frais irrĂ©pĂ©tibles sont ceux dont la partie gagnante ne peut obtenir le remboursement. Or, ce texte a justement pour objet de lui permettre d’obtenir, Ă  titre de compensation, une indemnisation forfaitaire de ses frais non compris dans les dĂ©pens honoraires d’avocat, frais de transport et de sĂ©jour pour les besoins du procĂšs, frais d’expertise amiable, etc. Conditions L’existence d’une instance L’article 700 du nouveau Code de procĂ©dure civile a une portĂ©e trĂšs gĂ©nĂ©rale dans la mesure oĂč il concerne toutes les juridictions de l’ordre judiciaire statuant en matiĂšre civile, commerciale, sociale, rurale ou prud’homale article 749 du nouveau Code de procĂ©dure civile. Il est toutefois limitĂ© aux instances contentieuses et contradictoires. La succombance de l’une des parties L’article 700 du nouveau Code de procĂ©dure civile dĂ©signe la partie que le juge a la facultĂ© de condamner au paiement d’une indemnitĂ© au titre des frais irrĂ©pĂ©tibles il s’agit, en principe, de la partie tenue au paiement des dĂ©pens de l’instance dans les procĂ©dures avec dĂ©pens. Ainsi, c’est normalement la charge des dĂ©pens qui va permettre au juge de dĂ©terminer la partie qui va devoir supporter la charge des frais irrĂ©pĂ©tibles. À titre dĂ©rogatoire, dans les procĂ©dures gratuites ou sans dĂ©pens, la partie perdante » pourra, le cas Ă©chĂ©ant, ĂȘtre condamnĂ©e par le juge Ă  supporter la charge des frais irrĂ©pĂ©tibles. La partie qui doit supporter l’intĂ©gralitĂ© des dĂ©pens ne peut demander d’indemnitĂ© pour frais irrĂ©pĂ©tibles. L’existence de frais non compris dans les dĂ©pens En principe, il s’agit de dĂ©penses effectuĂ©es Ă  l’occasion de l’instance par une partie non comprises dans les dĂ©pens. Il n’est pas nĂ©cessaire que les dĂ©penses aient Ă©tĂ© effectuĂ©es au moment de la demande. En pratique, le justiciable n’est donc pas tenu de produire en justice une facture acquittĂ©e Ă  l’appui de la demande de remboursement de ses frais irrĂ©pĂ©tibles. La prĂ©sentation d’une demande au titre des frais irrĂ©pĂ©tibles À la diffĂ©rence de la condamnation aux dĂ©pens, le juge n’est pas tenu de statuer sur les frais irrĂ©pĂ©tibles, s’il n’est pas saisi d’une demande en ce sens. En cas de dĂ©sistement d’instance au principal, la demande formĂ©e au titre de l’article 700 du nouveau Code de procĂ©dure civile par le demandeur peut ĂȘtre maintenue. RĂ©ciproquement, ce dĂ©sistement ne fait pas obstacle Ă  une demande du dĂ©fendeur en paiement des frais irrĂ©pĂ©tibles. Frais concernĂ©s Les frais irrĂ©pĂ©tibles comprennent notamment Les honoraires d’avocat Les frais de dĂ©placement, de dĂ©marches, de voyage et de sĂ©jour Les frais engagĂ©s pour obtenir certaines piĂšces ; Les honoraires versĂ©s Ă  certains consultants techniques amiables brevet, informatique, etc. ou experts amiables ==> Formulation de la demande Compte tenu de ce qu’il serait inĂ©quitable de laisser Ă  la charge de [nom du demandeur] les frais irrĂ©pĂ©tibles qu’il a Ă©tĂ© contraint d’exposer en justice aux fins de dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts, il est parfaitement fondĂ© Ă  solliciter la condamnation de [nom du dĂ©fendeur] le paiement de la somme de [montant] au titre de l’article 700 du Code de procĂ©dure civile, outre les entiers dĂ©pens. L’exĂ©cution provisoire n’étant pas incompatible avec la nature de l’affaire pendante par-devant le Tribunal de cĂ©ans, elle sera ordonnĂ©e dans la dĂ©cision Ă  intervenir. Il est de principe que le juge ne statue que sur les prĂ©tentions Ă©noncĂ©es au dispositif et n’examine les moyens au soutien de ces prĂ©tentions que s’ils sont invoquĂ©s dans la discussion. Cette rĂšgle impose, autrement dit, aux parties de synthĂ©tiser leurs prĂ©tentions dans un dispositif » introduit par la formule par ces motifs ». Le dispositif constitue, en quelque sorte, la conclusion du raisonnement juridique. A cet Ă©gard, le juge ne sera tenu de se prononcer que sur les termes de ce dispositif, soit sur les prĂ©tentions qui y sont Ă©noncĂ©es. Il est d’usage que le dispositif soit rĂ©digĂ© en ces termes Vu les articles [
] Vu la jurisprudence Vu les piĂšces versĂ©es au dĂ©bat Il est demandĂ© au Tribunal judiciaire de [ville] de DĂ©clarant la demande de [Nom du demandeur] recevable et bien fondĂ©e, I À titre principal CONSTATER que [
] DIRE ET JUGER que [
] En consĂ©quence, ORDONNER [
] PRONONCER [
] CONDAMNER II À titre subsidiaire [
] III À titre infiniment subsidiaire [
] IV En tout Ă©tat de cause DIRE ET JUGER qu’il serait inĂ©quitable de laisser Ă  la charge de [nom du demandeur] les frais irrĂ©pĂ©tibles qu’il a Ă©tĂ© contraint d’exposer en justice aux fins de dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts En consĂ©quence, CONDAMNER [nom de l’adversaire] au paiement de la somme de [montant] au titre de l’article 700 du Code de procĂ©dure civile CONDAMNER [nom de l’adversaire] aux entiers dĂ©pens ORDONNER l’exĂ©cution provisoire de la dĂ©cision Ă  intervenir SOUS TOUTES RESERVES ET CE AFIN QU’ILS N’EN IGNORENT DEMANDE FONDÉE SUR LES PIÈCES SUIVANTES Une cour d’appel ne peut retenir la sanction de caducitĂ© de la dĂ©claration d’appel dans une procĂ©dure sans reprĂ©sentation obligatoire. Civ. 2e, 15 nov. 2018, F-P+B, n° À voir le nombre de caducitĂ©s et d’irrecevabilitĂ©s prononcĂ©es depuis l’entrĂ©e en vigueur des dĂ©crets Magendie et du dĂ©cret du 6 mai 2017, on en oublierait presque que certaines procĂ©dures Ă©chappent Ă  ces sanctions devant la cour d’appel. C’est sans doute l’écueil de la cour d’appel de Bourges et des parties dans cette affaire. Le juge aux affaires familiales, sur recours fondĂ© sur l’article L. 132-7 du code de l’action sociale et de la famille formĂ© par un conseil dĂ©partemental, condamne des descendants Ă  contribuer aux frais d’hĂ©bergement d’une personne dĂ©pendante hĂ©bergĂ©e dans un Ă©tablissement spĂ©cialisĂ©. Ceux-ci forment deux dĂ©clarations d’appel contre le jugement et le conseiller de la mise en Ă©tat prononce la caducitĂ© partielle de l’une des dĂ©clarations d’appel par ordonnance n’ayant pas fait l’objet d’un dĂ©fĂ©rĂ©. Toutefois, la Cour d’appel de Bourges, en raison de l’indivisibilitĂ© du litige, constate la caducitĂ© des deux dĂ©clarations d’appel faute de signification, par application de l’article 911 du code de procĂ©dure civile, des conclusions au dĂ©partement intimĂ©. L’ensemble des hĂ©ritiers forme un pourvoi en soutenant notamment que seule la caducitĂ© partielle Ă©tait encourue, que la cour ne pouvait d’office relever le moyen d’indivisibilitĂ© sans inviter les parties Ă  prĂ©senter leurs observations et que la dette d’aliments des enfants envers leurs parents Ă©tait de nature divisible. La deuxiĂšme chambre civile casse et annule en toutes ses dispositions l’arrĂȘt dĂšs lors que la cour d’appel avait retenu la sanction de caducitĂ© de la dĂ©claration d’appel qui est propre Ă  la procĂ©dure avec reprĂ©sentation obligatoire. Alors que les demandeurs au pourvoi attendaient une rĂ©ponse de la Haute juridiction sur le caractĂšre indivisible ou non du litige relatif Ă  la contribution aux dettes d’aliments, qui induisait que la dĂ©claration d’appel Ă©tait soit caduque totalement, soit caduque partiellement, celle-ci contourne aisĂ©ment la difficultĂ© avec une solution bien plus simple la sanction de caducitĂ© n’est encourue que dans les procĂ©dures avec reprĂ©sentation obligatoire. En effet, relevant d’office le moyen par application de l’article 1015 du Code de procĂ©dure civile, la Cour de cassation, au visa de l’article R. 132-10 du code de l’action sociale et de la famille rappelle que l’appel formĂ© contre le jugement du juge aux affaires familiales rendu sur recours fondĂ© sur l’article L. 132-7 du code de l’action sociale et de la famille est jugĂ© conformĂ©ment aux dispositions rĂ©gissant la procĂ©dure sans reprĂ©sentation obligatoire ». L’article L. 132-7 dispose qu’ En cas de carence de l’intĂ©ressĂ©, le reprĂ©sentant de l’État ou le prĂ©sident du conseil dĂ©partemental peut demander en son lieu et place Ă  l’autoritĂ© judiciaire la fixation de la dette alimentaire et le versement de son montant, selon le cas, Ă  l’État ou au dĂ©partement qui le reverse au bĂ©nĂ©ficiaire, augmentĂ© le cas Ă©chĂ©ant de la quote-part de l’aide sociale » et l’article R. 132-10 prĂ©cise que lorsque les recours prĂ©vus aux articles L. 132-7 et L. 132-8 sont portĂ©s devant le tribunal de grande instance ou la Cour d’appel, le ministĂšre d’avocat n’est pas obligatoire. C’est donc la procĂ©dure sans reprĂ©sentation obligatoire devant les cours d’appel qui s’applique, c’est-Ă -dire celle rĂ©gie par les articles 931 et suivants du code de procĂ©dure civile. Point donc de sanctions de caducitĂ© et d’irrecevabilitĂ© telles que connues dans la procĂ©dure avec reprĂ©sentation obligatoire des articles 900 et suivants du code de procĂ©dure civile. Rappelons que dans la procĂ©dure sans reprĂ©sentation obligatoire, l’article 946 du Code de procĂ©dure civile, qui mentionne que la procĂ©dure est orale, ajoute aussi que La cour ou le magistrat chargĂ© d’instruire l’affaire qui organise les Ă©changes entre les parties comparantes peut dispenser une partie qui en fait la demande de se prĂ©senter Ă  une audience, conformĂ©ment au second alinĂ©a de l’article 446-1. Dans ce cas, la communication entre les parties est faite par lettre recommandĂ©e avec demande d’avis de rĂ©ception ou par notification entre avocats et il en est justifiĂ© auprĂšs de la cour dans les dĂ©lais qu’elle impartit ». En l’espĂšce, on ne sait si le conseiller de la mise en Ă©tat et la Cour se sont fourvoyĂ©s en raison de l’utilisation de la communication Ă©lectronique par les appelants pour relever appel et remettre leurs conclusions au greffe Ă  le supposer possible dans une procĂ©dure sans reprĂ©sentation obligatoire
, mais il est certain que le conseiller de la mise en Ă©tat n’avait pas ici sa place. Car non seulement le conseiller de la mise en Ă©tat ne pouvait retenir une caducitĂ©, fĂ»t-elle partielle, puisqu’il n’y avait pas de caducitĂ© prĂ©vue par les textes, mais dĂšs lors qu’il n’y avait pas de mise en Ă©tat, il n’y avait pas non plus de conseiller de la mise en Ă©tat ! Et la Cour, statuant au fond, ne pouvait pas plus retenir une sanction de caducitĂ© qui ne prĂ©vaut qu’en matiĂšre de reprĂ©sentation obligatoire. Pour autant, il ne faut pas en dĂ©duire qu’aucune sanction n’est encourue si une partie se dispense de communiquer ses conclusions Ă  l’égard d’une partie dans une procĂ©dure sans reprĂ©sentation obligatoire. Certes, ce n’est pas la caducitĂ© de l’article 911 qui sanctionnera le non-respect de l’obligation de signifier ses conclusions aux parties non constituĂ©es au plus tard dans le mois suivant le dĂ©lai pour conclure des articles 905-2 et 908 Ă  910 du code de procĂ©dure civile, mais la Cour pourra constater que les conclusions, non communiquĂ©es, sont inopposables Ă  la partie Ă  l’égard de laquelle les Ă©critures n’ont pas Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©es. L’absence de sanction calendaire en procĂ©dure sans reprĂ©sentation obligatoire n’est pas synonyme d’absence de sanction, et le juge doit toujours veiller, par application de l’article 16 du code de procĂ©dure civile, au respect du principe du contradictoire. Article paru initialement sur Dalloz ActualitĂ©. Au lendemain de la parution des dĂ©crets du 11 et du 20 dĂ©cembre 2019, il apparaĂźt utile de revoir dans son intĂ©gralitĂ© le mode de saisine des juridictions par l’assignation, c’est l’objet de cet article. Avant la rĂ©forme, il existait 4 modes de saisine l’assignation, la requĂȘte, la dĂ©claration au greffe, la comparution volontaire des parties. Aujourd’hui, seules l’assignation et la requĂȘte subsistent [1]. Par ailleurs, la rĂ©forme a modifiĂ© les rĂšgles de reprĂ©sentation devant les juridictions ainsi que les mentions obligatoires Ă  Ă©noncer aux termes de l’assignation. I La rĂ©daction de l’assignation. Afin de comprendre au mieux comment rĂ©diger une assignation, il est nĂ©cessaire d’aborder les modifications apportĂ©es par la rĂ©forme. Les nouveautĂ©s de la rĂ©forme. A Unification des modes de saisine. Le dĂ©cret simplifie les modes de saisine de la juridiction. Il ne conserve que deux modes de saisine l’assignation et la requĂȘte. La dĂ©claration au Greffe et la prĂ©sentation volontaire des parties sont supprimĂ©es. Ainsi, l’article 750 du CPC prĂ©voit que la demande en justice est formĂ©e par assignation. Elle peut aussi ĂȘtre formĂ©e par requĂȘte lorsque le montant de la demande n’excĂšde pas euros ou dans certaines matiĂšres fixĂ©es par la loi et le rĂšglement. Il en va ainsi, par exemple pour les litiges qui relĂšvent actuellement de la dĂ©claration au greffe au tribunal d’instance ou dans le contentieux du juge aux affaires familiales saisi hors divorce [2]. Enfin dans tous les cas, la juridiction peut ĂȘtre saisie par une requĂȘte conjointe. B GĂ©nĂ©ralisation de l’assignation avec prise de date ». En application des dispositions de l’Article 751 du Code de procĂ©dure civile, lorsque la demande est formĂ©e par voie d’assignation, les justiciables, reprĂ©sentĂ©s ou non, pourront obtenir, par l’intermĂ©diaire d’un huissier ou d’un avocat, une premiĂšre date d’audience. Cette rĂ©forme prĂ©sente l’avantage, pour les avocats et les justiciables, de connaĂźtre dĂšs l’introduction de leur demande la date d’audience qui correspond Ă  une audience de plaidoiries s’il s’agit d’une procĂ©dure orale, ou Ă  une audience d’orientation s’il s’agit d’une procĂ©dure Ă©crite ordinaire. Elle permet Ă©galement aux greffiers de ne plus avoir Ă  convoquer les parties. Ce nouvel Ă©tat du droit ne constitue pas un changement pour les procĂ©dures qui connaissent dĂ©jĂ  l’assignation avec prise de date [3]. Les procĂ©dures qui pratiquent l’assignation sans date » avant la rĂ©forme ne passeront Ă  l’assignation avec prise de date qu’au 1er septembre 2020. La distribution de l’affaire demeurera donc soumise aux dispositions de l’Article 758 du CPC dans sa rĂ©daction antĂ©rieure au dĂ©cret. A cette date, la date sera communiquĂ©e par voie Ă©lectronique, selon des modalitĂ©s qui vous seront ultĂ©rieurement prĂ©cisĂ©es. Dans l’intervalle, les juridictions pourront continuer Ă  communiquer la date de premiĂšre audience par tout moyen tel qu’elles le pratiquent actuellement, par exemple par le biais d’une boĂźte mail structurelle ou par tĂ©lĂ©phone. C Extension de la reprĂ©sentation obligatoire par avocat. La reprĂ©sentation obligatoire est prĂ©vue dans les matiĂšres les plus techniques pour lesquelles l’intervention d’un avocat apparaĂźt bĂ©nĂ©fique tant pour le justiciable, qui verra ses intĂ©rĂȘts plus efficacement dĂ©fendus, que pour le juge, lequel sera saisi de demandes mieux argumentĂ©es en droit. Le droit d’accĂšs Ă  la justice impose toutefois de dispenser de ministĂšre obligatoire d’avocat pour certains litiges de la vie quotidienne ou les litiges de faible montant. En premiĂšre instance, la reprĂ©sentation par avocat sera obligatoire en matiĂšre d’expropriation, de rĂ©vision des baux commerciaux, dans les procĂ©dures fiscales devant les juridictions civiles, en matiĂšre familiale dans la procĂ©dure de rĂ©vision de la prestation compensatoire et de retrait total ou partiel de l’autoritĂ© parentale ou de dĂ©laissement parental, ainsi que, lorsque le montant de la demande est supĂ©rieur Ă  euros, devant le tribunal de commerce, le juge de l’exĂ©cution et le tribunal judiciaire saisi en rĂ©fĂ©rĂ© ou au fond. Les saisies des rĂ©munĂ©rations, les procĂ©dures collectives et les matiĂšres relevant du juge des contentieux de la protection resteront sans reprĂ©sentation obligatoire. En appel, la reprĂ©sentation par avocat sera dĂ©sormais obligatoire en matiĂšre de retrait total ou partiel de l’autoritĂ© parentale ou de dĂ©laissement parental. Les matiĂšres relevant de la compĂ©tence exclusive du tribunal judiciaire, qui sont prĂ©vues Ă  l’Article R211-3-26 du code de l’organisation judiciaire, ne sont pas toutes soumises Ă  la reprĂ©sentation obligatoire par avocat. Pour ces matiĂšres, le fait que la reprĂ©sentation par avocat soit obligatoire ou non dĂ©pend de la matiĂšre concernĂ©e, et non du montant de la demande. Ainsi, pour les matiĂšres impliquant une reprĂ©sentation par avocat, cette reprĂ©sentation sera obligatoire quel que soit le montant de la demande. A titre d’exemple, pour les successions, la reprĂ©sentation par avocat sera toujours obligatoire, mĂȘme si le montant en cause est infĂ©rieur Ă  euros. Inversement, pour les matiĂšres pour lesquelles la reprĂ©sentation par avocat n’est pas obligatoire, l’obligation de reprĂ©sentation ne s’appliquera jamais, quel que soit le montant de la demande [4]. S’agissant de la constitution d’avocat pour les procĂ©dures orales pour lesquelles la reprĂ©sentation devient obligatoire [5], s’appliquent les rĂšgles qui rĂ©gissaient la constitution d’avocat en matiĂšre de procĂ©dure Ă©crite devant le tribunal de grande instance. Ces rĂšgles, qui Ă©taient notamment prĂ©vues aux articles 751, 755, 756, 784, 790, 792, 793, 796, 797, 814 Ă  816 et 825 du Code de procĂ©dure civile, s’appliquent en effet dĂ©sormais Ă  la fois aux procĂ©dures Ă©crites et aux procĂ©dures orales. D Concernant la rĂ©daction de l’assignation, il existe 2 nouveautĂ©s Ă  appliquer. 1 Les nouvelles mentions obligatoires dans l’acte de saisine. Parce que l’assignation est un acte d’huissier de justice, elle doit satisfaire Ă  toutes les formes requises par l’Article 648 du CPC. Par l’assignation, le dĂ©fendeur est officiellement informĂ© de ce que le demandeur a l’intention de dĂ©clencher une procĂ©dure contre lui. L’assignation doit, Ă  peine de nullitĂ©, contenir, outre les mentions obligatoires requises par l’Article 56 du CPC applicable Ă  toutes les assignations, celles de l’Article 752 du CPC, Ă  savoir, la constitution de l’avocat du demandeur et le dĂ©lai dans lequel le dĂ©fendeur est tenu de constituer avocat. Ces mentions permettent Ă  l’assignation de valoir conclusions [6] et de contribuer Ă  la dĂ©termination de l’objet du litige. Toutes ces mentions, Ă  l’exclusion de celles sur les piĂšces et le bordereau rĂ©capitulatif, sont requises Ă  peine de nullitĂ© [7]. En plus de ces mentions essentielles, peuvent s’ajouter des mentions complĂ©mentaires qui sont fonction de l’objet du litige ou du type d’assignation [8]. Suivant le Tribunal saisi, la date et l’heure de l’audience devront ĂȘtre indiquĂ©s. 2 L’obligation de tentative de rĂšglement amiable du litige. L’Article 3 de la loi n°2019-222 du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de rĂ©forme pour la justice Ă©tend l’exigence d’une tentative de conciliation, de mĂ©diation ou de convention de procĂ©dure participative prĂ©alable Ă  la saisine de la juridiction. Lorsque la demande n’excĂšde pas un montant dĂ©fini par dĂ©cret en Conseil d’Etat ou lorsqu’elle a trait Ă  un conflit de voisinage, les parties sont ainsi tenues de recourir Ă  l’un de ces modes alternatifs de rĂ©solution des litiges avant de porter leur affaire devant le tribunal judiciaire. Cette exigence est imposĂ©e Ă  peine d’irrecevabilitĂ© de la demande. L’Article 750-1 du code de procĂ©dure civile fixe Ă  euros le seuil en deçà duquel s’applique la tentative prĂ©alable de rĂ©solution amiable. Cette tentative peut prendre la forme d’une conciliation, d’une mĂ©diation ou d’une procĂ©dure participative. II La signification de l’assignation et la saisine de la juridiction. AprĂšs avoir rĂ©digĂ© l’assignation, l’Avocat sollicite un huissier compĂ©tent dans le dĂ©partement du siĂšge social de la SociĂ©tĂ© DĂ©fenderesse qui s’apprĂȘte Ă  recevoir l’acte. L’huissier procĂšde alors Ă  la dĂ©livrance de l’assignation et remet ensuite le second original de l’assignation Ă  l’Avocat qui l’a mandatĂ©. Il ressort des Articles 754 et 756 du CPC que cette saisine ne s’opĂšre qu’à la condition que l’acte introductif d’instance accompli par les parties [9] fasse l’objet d’un placement » ou, dit autrement, d’un enrĂŽlement ». Ces expressions sont synonymes elles dĂ©signent ce que l’on appelle la mise au rĂŽle de l’affaire. Par rĂŽle, il faut entendre le registre tenu par le secrĂ©tariat du greffe du Tribunal qui recense toutes les affaires dont il est saisi, soit celles sur lesquels il doit statuer. Cette exigence de placement d’enrĂŽlement de l’acte introductif d’instance a Ă©tĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ©e pour toutes les juridictions, de sorte que les principes applicables sont les mĂȘmes, tant devant le Tribunal judiciaire, que devant le Tribunal de commerce. A cet Ă©gard, la saisine proprement dite de la juridiction comporte trois Ă©tapes qu’il convient de distinguer Le placement de l’acte introductif d’instance ; L’enregistrement de l’affaire au rĂ©pertoire gĂ©nĂ©ral ; La constitution et le suivi du dossier. A Le placement de l’assignation. 1 La remise de l’assignation au greffe. L’Article 754 du CPC dispose, en effet, que le tribunal est saisi, Ă  la diligence de l’une ou l’autre partie, par la remise au greffe d’une copie de l’assignation. C’est donc le dĂ©pĂŽt de l’assignation au greffe du Tribunal judiciaire qui va opĂ©rer la saisine et non sa signification Ă  la partie adverse. À cet Ă©gard, l’Article 769 du CPC prĂ©cise que la remise au greffe de la copie d’un acte de procĂ©dure ou d’une piĂšce est constatĂ©e par la mention de la date de remise et le visa du greffier sur la copie ainsi que sur l’original, qui est immĂ©diatement restituĂ© ». 2 Le dĂ©lai. Principe. L’Article 754 du CPC dispose que l’enrĂŽlement de l’assignation doit ĂȘtre fait dans le dĂ©lai de deux mois suivant la communication de la date d’audience par la juridiction effectuĂ©e selon les modalitĂ©s prĂ©vues Ă  l’article 748-1 ». Ainsi, lorsque la communication de la date d’audience est effectuĂ©e par voie Ă©lectronique, le demandeur doit procĂ©der Ă  la remise de son assignation au greffe dans un dĂ©lai de deux mois Ă  compter de la communication de la date d’audience. Le dĂ©lai de placement de l’assignation est adaptĂ© Ă  ce nouveau mode de communication de la date de premiĂšre audience. Exceptions. Le principe posĂ© Ă  l’Article 754 du CPC a Ă©tĂ© assorti par le lĂ©gislateur de deux exceptions PremiĂšre exception la rĂ©duction du dĂ©lai Ă  15 jours. L’Article 754, al. 3 dispose que la copie de l’assignation doit ĂȘtre remise au plus tard quinze jours avant la date de l’audience lorsque Soit la date d’audience est communiquĂ©e par la juridiction selon d’autres modalitĂ©s que celles prĂ©vues Ă  l’Article 748-1. [10] ; Soit la date d’audience est fixĂ©e moins de deux mois aprĂšs la communication de cette date par la juridiction selon les modalitĂ©s prĂ©vues Ă  l’article 748-1 [11]. Fort logiquement le texte prĂ©voit alors que le dĂ©lai de placement de l’assignation est rĂ©duit Ă  15 jours. Seconde exception la rĂ©duction du dĂ©lai Ă  moins de 15 jours. L’Article 755 prĂ©voit que dans les cas d’urgence ou de dates d’audience trĂšs rapprochĂ©es, les dĂ©lais de comparution des parties ou de remise de l’assignation peuvent ĂȘtre rĂ©duits sur autorisation du juge. Cette urgence sera notamment caractĂ©risĂ©e pour les actions en rĂ©fĂ©rĂ© dont la recevabilitĂ© est, pour certaines, subordonnĂ©e Ă  la caractĂ©risation d’un cas d’urgence [12]. Au total, le dispositif mis en place par le dĂ©cret du 11 dĂ©cembre 2019 permet d’éviter les placements tardifs, et de rĂ©cupĂ©rer une date d’audience inutilisĂ©e pour l’attribuer Ă  une nouvelle affaire. En procĂ©dure Ă©crite, il convient surtout de retenir que le dĂ©lai d’enrĂŽlement est, par principe de deux mois, et par exception, il peut ĂȘtre rĂ©duit Ă  15 jours, voire Ă  moins de 15 jours en cas d’urgence. 3 La sanction. L’Article 754 prĂ©voit que le non-respect du dĂ©lai d’enrĂŽlement est sanctionnĂ© par la caducitĂ© de l’assignation, soit son anĂ©antissement rĂ©troactif, lequel provoque la nullitĂ© de tous les actes subsĂ©quents. Cette disposition prĂ©cise que la caducitĂ© de l’assignation est constatĂ©e d’office par ordonnance du juge ». B L’enregistrement de l’affaire au rĂ©pertoire gĂ©nĂ©ral. L’Article 726 du CPC prĂ©voit que le Greffe tient un rĂ©pertoire gĂ©nĂ©ral numĂ©ro RG des affaires dont la juridiction est saisie. C’est ce que l’on appelle le rĂŽle. Le rĂ©pertoire gĂ©nĂ©ral indique la date de la saisine, le numĂ©ro d’inscription, le nom des parties, la nature de l’affaire, s’il y a lieu la chambre Ă  laquelle celle-ci est distribuĂ©e, la nature et la date de la dĂ©cision ConsĂ©cutivement au placement de l’acte introductif d’instance, il doit inscrire au rĂ©pertoire gĂ©nĂ©ral dans la perspective que l’affaire soit, par suite, distribuĂ©e. Source Direction des affaires civiles et du sceau - DĂ©cembre 2019 RĂ©forme de la procĂ©dure civile DĂ©cret n° 2019-1333 du 11 dĂ©cembre 2019 rĂ©formant la procĂ©dure civile. Recommandez-vous cet article ? Donnez une note de 1 Ă  5 Ă  cet article L’avez-vous apprĂ©ciĂ© ? Notes de l'article [1] CPC. [2] Article 1137 du Code de procĂ©dure civile. [3] ProcĂ©dure orale, Jex, rĂ©fĂ©rĂ©. [4] MĂȘme si elle est supĂ©rieure Ă  euros. [5] Comme en matiĂšre de rĂ©fĂ©rĂ© lorsque le montant de la demande est supĂ©rieur Ă  euros. [6] Art. 56 al. 3 du CPC. [7] Il s’agit d’une nullitĂ© pour vice de forme. [8] Les mentions requises pour l’assignation devant le Tribunal judiciaire ne sont pas les mĂȘmes que celles requises devant le Tribunal de ProximitĂ© sur ce point cf les articles 755 et 836 du CPC. [9] Assignation, requĂȘte ou requĂȘte conjointe. [10] ll s’agit, autrement dit, de l’hypothĂšse oĂč les actes de procĂ©dures ne sont pas communiquĂ©s par voie Ă©lectronique RPVA. [11] Il s’agit de l’hypothĂšse oĂč, dans le cadre de la procĂ©dure Ă©crite, le dĂ©lai entre la date d’audience et le jour de communication de cette date est infĂ©rieur Ă  deux mois. [12] V. en ce sens l’art. 834 CPC. L'attestation contient la relation des faits auxquels son auteur a assistĂ© ou qu'il a personnellement constatĂ©s. Elle mentionne les nom, prĂ©noms, date et lieu de naissance, demeure et profession de son auteur ainsi que, s'il y a lieu, son lien de parentĂ© ou d'alliance avec les parties, de subordination Ă  leur Ă©gard, de collaboration ou de communautĂ© d'intĂ©rĂȘts avec elles. Elle indique en outre qu'elle est Ă©tablie en vue de sa production en justice et que son auteur a connaissance qu'une fausse attestation de sa part l'expose Ă  des sanctions pĂ©nales. L'attestation est Ă©crite, datĂ©e et signĂ©e de la main de son auteur. Celui-ci doit lui annexer, en original ou en photocopie, tout document officiel justifiant de son identitĂ© et comportant sa signature. Passer au contenuACCUEILEric ROCHEBLAVEPrĂ©sentationLa Presse en parleAvis ClientsAVOCAT SPÉCIALISTEAvocat SpĂ©cialisteMontpellier AVOCATCabinet d’Avocat MontpellierAvocat Droit du Travail MontpellierAVOCAT URSSAFMise en demeure de l’URSSAF que faut-il faire ?Motivez correctement vos oppositions aux contraintes de l’URSSAF !Comment contester un redressement de cotisations URSSAF ?Signification de contrainte par huissier de justice comment se dĂ©fendre ?AVOCAT MSA – MutualitĂ© Sociale AgricoleAvocat Caisse d’Assurance Retraite et de la SantĂ© au Travail CARSAT – Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse CNAVAVOCAT Commission de Recours Amiable CRAMotivez bien votre saisine de la Commission de Recours Amiable !Que faire Ă  rĂ©ception ou en l’absence de rĂ©ception d’une dĂ©cision de la Commission de Recours Amiable CRA ?Attention au contenu de votre lettre de saisine de la commission de recours amiable !AVOCAT PĂŽle Social du Tribunal JudiciaireSignification de contrainte par huissier de justice comment se dĂ©fendre ?Avocat Juge de l’exĂ©cution JEXSaisie-attribution sur votre compte bancaire par l’URSSAF Comment vous dĂ©fendre ?AVOCAT Conseil de Prud’hommesAVOCAT COUR D’APPELAVOCAT Caisse Primaire d’Assurance Maladie CPAMAVOCAT Accident du travail – Maladie professionnelleAVOCAT Faute inexcusable de l’employeurQu’est-ce que la faute inexcusable de l’employeur ?Comment un employeur peut-il se dĂ©fendre contre un salariĂ© demandant la reconnaissance de sa faute inexcusable ?ACTUALITÉSCONTACTSCONSULTATIONSACCUEILEric ROCHEBLAVEPrĂ©sentationLa Presse en parleAvis ClientsAVOCAT SPÉCIALISTEAvocat SpĂ©cialisteMontpellier AVOCATCabinet d’Avocat MontpellierAvocat Droit du Travail MontpellierAVOCAT URSSAFMise en demeure de l’URSSAF que faut-il faire ?Motivez correctement vos oppositions aux contraintes de l’URSSAF !Comment contester un redressement de cotisations URSSAF ?Signification de contrainte par huissier de justice comment se dĂ©fendre ?AVOCAT MSA – MutualitĂ© Sociale AgricoleAvocat Caisse d’Assurance Retraite et de la SantĂ© au Travail CARSAT – Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse CNAVAVOCAT Commission de Recours Amiable CRAMotivez bien votre saisine de la Commission de Recours Amiable !Que faire Ă  rĂ©ception ou en l’absence de rĂ©ception d’une dĂ©cision de la Commission de Recours Amiable CRA ?Attention au contenu de votre lettre de saisine de la commission de recours amiable !AVOCAT PĂŽle Social du Tribunal JudiciaireSignification de contrainte par huissier de justice comment se dĂ©fendre ?Avocat Juge de l’exĂ©cution JEXSaisie-attribution sur votre compte bancaire par l’URSSAF Comment vous dĂ©fendre ?AVOCAT Conseil de Prud’hommesAVOCAT COUR D’APPELAVOCAT Caisse Primaire d’Assurance Maladie CPAMAVOCAT Accident du travail – Maladie professionnelleAVOCAT Faute inexcusable de l’employeurQu’est-ce que la faute inexcusable de l’employeur ?Comment un employeur peut-il se dĂ©fendre contre un salariĂ© demandant la reconnaissance de sa faute inexcusable ?ACTUALITÉSCONTACTSCONSULTATIONSACCUEILEric ROCHEBLAVEPrĂ©sentationLa Presse en parleAvis ClientsAVOCAT SPÉCIALISTEAvocat SpĂ©cialisteMontpellier AVOCATCabinet d’Avocat MontpellierAvocat Droit du Travail MontpellierAVOCAT URSSAFMise en demeure de l’URSSAF que faut-il faire ?Motivez correctement vos oppositions aux contraintes de l’URSSAF !Comment contester un redressement de cotisations URSSAF ?Signification de contrainte par huissier de justice comment se dĂ©fendre ?AVOCAT MSA – MutualitĂ© Sociale AgricoleAvocat Caisse d’Assurance Retraite et de la SantĂ© au Travail CARSAT – Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse CNAVAVOCAT Commission de Recours Amiable CRAMotivez bien votre saisine de la Commission de Recours Amiable !Que faire Ă  rĂ©ception ou en l’absence de rĂ©ception d’une dĂ©cision de la Commission de Recours Amiable CRA ?Attention au contenu de votre lettre de saisine de la commission de recours amiable !AVOCAT PĂŽle Social du Tribunal JudiciaireSignification de contrainte par huissier de justice comment se dĂ©fendre ?Avocat Juge de l’exĂ©cution JEXSaisie-attribution sur votre compte bancaire par l’URSSAF Comment vous dĂ©fendre ?AVOCAT Conseil de Prud’hommesAVOCAT COUR D’APPELAVOCAT Caisse Primaire d’Assurance Maladie CPAMAVOCAT Accident du travail – Maladie professionnelleAVOCAT Faute inexcusable de l’employeurQu’est-ce que la faute inexcusable de l’employeur ?Comment un employeur peut-il se dĂ©fendre contre un salariĂ© demandant la reconnaissance de sa faute inexcusable ?ACTUALITÉSCONTACTSCONSULTATIONSComment faire condamner un salariĂ© pour procĂ©dure prud’homale abusive ? Voir l'image agrandie Comment faire condamner un salariĂ© pour procĂ©dure prud’homale abusive ?Comment faire condamner un salariĂ© pour procĂ©dure prud’homale abusive ? Image par kropekk_pl de PixabayL’article 32-1 du Code de procĂ©dure civile dispose que Celui qui agit en justice de maniĂšre dilatoire ou abusive peut ĂȘtre condamnĂ© Ă  une amende civile d’un maximum de 10 000 euros, sans prĂ©judice des dommages-intĂ©rĂȘts qui seraient rĂ©clamĂ©s. »Le droit d’ester en justice ne trouve sa limite que dans l’abus fait de celui-ci, avec malice, mauvaise foi ou bien lorsqu’il rĂ©sulte d’une erreur Ă©quipollente au dol[1].La seule mauvaise apprĂ©ciation de ses droits par un salariĂ© ne saurait constituer un abus du droit d’agir, quelle que soit d’ailleurs la pertinence des moyens allĂ©guĂ©s[2].L’apprĂ©ciation inexacte qu’un salariĂ© fait de ses droits n’est pas en soi constitutive d’une faute justifiant sa condamnation Ă  des dommages et intĂ©rĂȘts pour procĂ©dure abusive[3].Il appartient au juge de constater la situation et de motiver le prononcĂ© d’une condamnation, en justifiant de la nature de la faute du salariĂ© dans l’exercice de son droit d’agir[4].Lorsque le juge prud’homal a retenu une condamnation de l’employeur par exemple, un rappel de salaire, il est jugĂ© qu’il n’y a pas lieu de condamner le salariĂ© au versement de dommages intĂ©rĂȘts pour procĂ©dure abusive[5]L’employeur doit caractĂ©riser les circonstances de nature Ă  faire dĂ©gĂ©nĂ©rer en faute l’exercice par le salariĂ© de ses droits[6].En l’absence de dĂ©monstration d’un abus d’ester en justice imputable au salariĂ©, l’employeur est dĂ©boutĂ© de ce chef de prĂ©tention[7].A Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  une amende civile de € et 1 € de dommages intĂ©rĂȘts le salariĂ© qui ne pouvant se mĂ©prendre sur le caractĂšre manifestement irrecevable de ses prĂ©tentions critique un jugement qui a clairement dĂ©clarĂ© ses prĂ©tentions, quant Ă  l’existence d’un contrat de travail et ses consĂ©quences, irrecevables comme se heurtant Ă  l’autoritĂ© de la chose jugĂ©e[8].A Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  payer une somme de 200 € Ă  titre de dommages intĂ©rĂȘts en application de l’article 32-1 du code de procĂ©dure civile, celui qui avait saisi le conseil de prud’hommes en allĂ©guant une relation de travail sans Ă©tablir l’existence d’un contrat de travail dont il entendait prĂ©cisĂ©ment, selon ses Ă©crits, Ă©carter l’établissement d’un contrat de travail dans ses relations avec l’employeur[9]A Ă©tĂ© condamnĂ© au paiement d’une somme de € d’amende civile, le salariĂ© qui au regard des circonstances du litige et des Ă©lĂ©ments de la procĂ©dure, n’a pu se mĂ©prendre sur l’existence de ses droits, Ă  savoir sa volontĂ© abusive de remettre en cause ce qui a dĂ©finitivement Ă©tĂ© jugĂ©[10].[1] Cour d’appel de Paris – PĂŽle 06 ch. 02 24 juin 2021 / n° 21/07996[2] Cour d’appel de Paris – PĂŽle 06 ch. 11 22 juin 2021 / n° 19/00917[3] Cour d’appel d’Aix-en-Provence – PĂŽle 04 ch. 05 25 mars 2021 / n° 18/15068[4] Cour d’appel de NĂźmes – ch. civile 05 ch. Sociale 11 mai 2021 / n° 18/02474[5] Cour d’appel de Paris – PĂŽle 06 ch. 02 20 mai 2021 / n° 20/05955[6] Cour d’appel de Douai – ch. Sociale 28 mai 2021 / n° 1657/21[7] Cour d’appel de Paris – PĂŽle 06 ch. 05 8 avril 2021 / n° 19/04764[8] Cour d’appel de Pau – ch. Sociale 21 janvier 2021 / n° 17/02053[9] Cour d’appel de Rennes – ch. des Prud’Hommes 08 19 mars 2021 / n° 18/03857[10] Cour d’appel d’Aix-en-Provence – PĂŽle 04 ch. 05 18 fĂ©vrier 2021 / n° 19/11746Vos avis sur MaĂźtre Eric ROCHEBLAVEEric ROCHEBLAVE Avocat SpĂ©cialiste en Droit du Travail et Droit de la SĂ©curitĂ© Sociale Barreau de Montpellier savoir est une richesse qui se partage ! Partagez cet article sur votre rĂ©seau social prĂ©fĂ©rĂ© Articles similaires Page load link Aller en haut

article 200 code de procédure civile